vendredi 24 octobre 2014

QUIDAM L'HEBDO

Littérature // Alexandre fait de sa vie un polar

alexandre geoffroy
C’est un brin timide qu’Alexandre Geoffroy se présente. Son roman « Les roses volées » dans les mains, il ose à peine le tendre, un peu gêné à l’exercice de la promotion littéraire, sur le canapé pourtant confortable et cocon du salon littéraire chez Martin Delbert : « Loin de moi l’idée que je pouvais être édité quand j’ai commencé à écrire cette histoire » glisse t-il en narrant son parcours. Car Alexandre Geoffroy fait ses premiers pas dans le monde particulier des écrivains. Jusqu’à présent, l’art qu’il exerçait avec zèle, était l’art culinaire : « J’ai cependant toujours aimé écrire, depuis tout petit. Mais, je n’avais jamais osé franchir le pas du roman… Je ne me sentais pas à la hauteur face à des écrivains comme Thilliez ou Grangé, des machines à polars… Je ne me sens toujours pas à la hauteur d’ailleurs » se hâte-t-il de préciser.
Passant la plus grande partie de sa vie professionnelle derrière les fourneaux de restaurants agenais (notamment sous les Cornières, certains s’en souviennent encore), Alexandre Geoffroy se met à noircir des pages blanches quand il se retrouve désœuvré, du côté de Biarritz, en période d’inactivité : « C’était après une saison d’été, j’avais décidé de me poser… Et je me suis mis à écrire « Les roses volées » sans en parler à personne. J’écrivais la nuit ou quand ma femme travaillait. C’était comme une double vie ».
Inspirés du réel
Alexandre Geoffroy s’inspire alors directement de ce qu’il connaît : Agen, Biarritz et le monde de la nuit. Un univers qu’il transpose dans une histoire policière inspirée de faits divers : « C’est en lisant le récit dans la presse d’un enlèvement d’enfant que je me suis demandé ce que moi, père, je ferai dans une telle situation ».
C’est ainsi que « Les roses Volées » raconte le road movie, sur les bords de la côte Atlantique, d’un homme en quête de l’assassin de sa fille pour se venger. Un homme restaurateur qui nourrit le gotha agenais… On y reconnaît les lieux, on y devine aussi quelques personnages… Le tout dans un style marqué par les phrases courtes, parfois sans verbes et dont les mots sont parfois extraits de l’argot. On y trouve surtout un récit rédigé à la première personne du singulier : « J’écrivais ce que j’imaginais faire en pareille situation ».
« Les roses volées » est née en l’espace de deux mois : « J’ai ensuite passé deux mois supplémentaires à la relecture et la correction. Là, j’ai sorti le roman du placard pour me faire aider par mon entourage. Ils ont été surpris, m’ont encouragé. J’ai alors expédié le manuscrit à une dizaine de maisons d’édition, en espérant avoir un simple retour critique qui m’aurait permis d’améliorer mon style. A ma grande surprise, l’une d’entre elles m’a proposé de me publier ». Alexandre Geoffroy confie peu après qu’il est déjà en train de travailler sur une suite… Il ne lâche plus la plume.
Annabel Perrin

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